Palace staged
Alexander Stublic, 2016
Le baroque comme métaphore du drame, de la mise en scène et de la façade : sur la façade baroque du château de Karlsruhe, reconstruite en 1966, Alexander Stublic regarde derrière cette ou ces façades et devient ainsi lui-même un architecte du château. Les figures de la Cour d’Honneur pointent comme un ensemble à travers un jeu en sept scènes de l’histoire et du présent, de la réalité et de son exagération scénique. Des fragments du château sont utilisés sous forme de scènes tournantes, le topo baroque du miroir symbolise les deux faces du passage du temps d’une part et de la rupture des illusions artistiques d’autre part :
des éléments de forêt, des surdimensionnements figuratifs ainsi que des jeux de lumière métaphoriques en bleu foncé et en rouge renforcent les références au sérieux spirituel dans le contexte du cultisme baroque tardif : à cet égard, des aperçus d’une partie sous la scène imaginaire illustrent la multiplicité des couches des scènes représentées et de la projection elle-même.